Nina Zellweger

Nexthink est une société suisse qui édite des logiciels pour améliorer et mesurer l’expérience digitale des employés et aider les services informatiques à créer des lieux de travail intelligents et productifs. L’entreprise compte 950 employés, et a depuis quelques années étendu sa présence à l’international, notamment outre-Atlantique, sur le marché américain. Nina Zellweger a rejoint l’entreprise il y a bientôt 4 ans, d’abord chargée de l’engagement des employés au sein de l’équipe RH. Si Nina a débuté sa carrière dans la gestion hôtellière, c’est un voyage en Inde qui a été le déclic de sa reconversion. Très touchée par les inégalités entre les pays et l’injustice sociale en général, s’engager personnellement comme professionnellement est apparu comme une évidence. Elle occupe aujourd’hui le poste de responsable RSE. Elle a été au pilotage du lancement du programme d'engagement solidaire des employés de Nexthink à ses débuts et continue aujourd'hui d'en superviser l'exécution géré par l'équipe, en se concentrant désormais davantage sur la stratégie RSE dans son ensemble.

Son engagement personnel ?

“Le sujet de l’éducation des enfants me touche particulièrement ! Imaginer qu’en fonction de son lieu de naissance, l’égalité des chances va être complètement différente : ce n’est pas juste. On a aucun contrôle de l’endroit où l’on naît. Un enfant ne devrait pas avoir à se préoccuper de sa survie mais simplement vivre sa vie et avoir ses rêves. “

“Évidemment, je suis aussi impliquée pour la cause climatique qui est une problématique majeure aujourd’hui.”

L’approche RSE de Nexthink

Les principales causes soutenues

La stratégie RSE de Nexthink repose sur 3 piliers principaux : le savoir-faire, les employés, et la technologie. Il s’agit de tirer avantage de la technologie pour aider les individus à s’intégrer dans le milieu professionnel, ou soutenir des étudiants en phase d’apprentissage. C’est une thématique qui rejoint le cœur de métier de Nexthink et qui permet à l’entreprise de mettre à profit les compétences de ses collaboratrices et collaborateurs.

“Chez Nexthink, on capitalise sur l’expertise que l’on a en interne pour soutenir notre communauté en externe.” 

Nina Zellweger, Responsable RSE 

“Au sein de l’entreprise, on a à l’origine tous un but commun qui rejoint la mission sociale de Nexthink. Pour nous, cela fait plus de sens d’adapter notre programme RSE à notre industrie. On pourrait soutenir toutes les causes du monde, mais si on veut que les employés s’identifient au programme, c’est important qu’il résonne à l’interne, car beaucoup plus de personnes pourront y contribuer avec leur expertise. ” 

Les communautés d’employés ou ERG (Employee Ressources Groups) 

L’une des poignées que possède Nexthink pour activer son programme d’engagement, ce sont les communautés d’employés, aussi appelées “groupes d’affinités” ou ERG. Ce sont des groupes d’employés qui se mobilisent pour des causes communes et qui propulsent le changement de l’intérieur. De plus en plus d’entreprises encouragent ces communautés pour rendre les équipes actrices de l’engagement de l’entreprise et pour avoir des relais au plus près du terrain. 

Dans le cas de Nexthink, les causes soutenues sont incarnées par deux groupes d’affinités :  

• Diversity : sur les thématiques de diversité et d’inclusion
• Les Greenthinkers : qui se focalisent sur les thématiques environnementales

Ces communautés permettent à tous les employés qui le désirent de se retrouver avec des collègues et d'échanger sur des passions ou des sujets qui leurs sont chers : parcours de vie, expériences communes…  Elles offrent l’opportunité d’avoir un moment en dehors de son travail quotidien pour partager un but commun et travailler ensemble à créer un avenir plus durable et équitable pour tous.

Le bienfait essentiel de ces communautés pour Nexthink, c’est qu’elles renforcent considérablement l’engagement des employés.

“Grâce à la création de nos groupes d’affinités, je me suis rendue compte que beaucoup plus d’employés se sont engagés sur ces thématiques. Depuis qu’on a ces différents groupes de soutien, je ne suis plus la seule à prêcher la bonne parole.” 

Nina Zellweger, Responsable RSE 

Comment Nexthink a réussi à mobiliser ses employés avec le volontariat

Les principales actions du programme d’engagement

Suivant la volonté du CEO de Nexthink, Nina Zellweger a d’abord développé un programme de volontariat, qui occupe toujours une place majeure dans la stratégie d’engagement des employés de l’entreprise. Chaque collaboratrice et collaborateur dispose de 3 jours par an pour faire du volontariat sur son temps de travail. Pour mettre en place cette initiative, Nina a d’abord commencé avec une phase pilote en Suisse en permettant aux membres de l’équipe de donner de leur temps mais pas seulement. 

“Bien sûr, on offre aussi la possibilité de faire des dons car tout le monde n’a pas forcément l’envie ou la possibilité de donner de son temps. ” 

Nina Zellweger, Responsable RSE 

Afin de rythmer l’engagement des employés, le programme comprend deux grandes initiatives globales qui font partie intégrante du calendrier annuel :  

• Une sur les thématiques environnementales lors du premier semestre : Il y a plusieurs journées concernées, comme Earth day (la Journée internationale de la Terre) qui a lieu en avril, ou encore la Journée Internationale de l’environnement qui a lieu au mois de juin. 
• Une autre sur les thématiques sociales lors du second semestre : Il y a une initiative en particulier, The Walk of Hope, en partenariat avec l’association Terre des Hommes. L’idée était que pendant un mois, les employés puissent courir, marcher, et calculer leurs pas de tous les jours, et chaque pas a été récompensé d’un don de la part de l’entreprise à l’association Terres des Hommes. Cette initiative boostée par la campagne de jumelage de dons a rencontré beaucoup de succès car elle a permis d’allier bien-être et solidarité. 

Un programme global et inclusif

Un des plus grands défis que Nina Zellweger a rencontrés au cours de la mise en place du programme d’engagement des employés de Nexthink, c’est celui de la localisation géographique de ses différents bureaux. En effet, l’entreprise a des bureaux dans de nombreuses localisations aux quatre coins du monde. Alors, comment Nina Zellweger a-t-elle réussi à étendre son programme d’engagement à l'international ? 

• D’abord il a fallu créer et entretenir des réseaux d’ambassadeurs qui peuvent promouvoir sur le terrain les différentes activités de volontariat, de dons, et les campagnes. 
• Mais ce n’est pas tout, il fallait aussi pouvoir s’adapter aux enjeux des différents pays, inclure équitablement tous les employés et ne pas se concentrer sur le siège social uniquement, là où l'équipe RSE est basée et a donc une plus grande connaissance du terrain. 
• Enfin, il fallait être le plus inclusif possible et être à l’écoute des collaboratrices et collaborateurs pour adapter le programme au fil du temps et en fonction des nouvelles idées et des intérêts manifestés au sein de l’équipe. 

“La gestion d’un programme RSE à l’international demande d’être très curieux et très empathique. Il faut savoir s’adapter aux différentes cultures, aux différents défis.” 

Nina Zellweger, Responsable RSE 

L’impact de la mobilisation des employés de Nexthink

“On a eu de très bons résultats, c’était incroyable de s’imaginer qu’autant de personnes se soient mobilisées pour réaliser autant d’heures de volontariat” 

Nina Zellweger, Responsable RSE 

Les résultats en chiffres pour l’année 2022 :

• 30 350 euros, incluant les dons individuels des employés et les programmes de jumelage de dons de Nexthink
• 953 heures de volontariat l’an dernier
• 700 utilisateurs de la plateforme sur 950 employés

Les conseils de notre Leader d’impact 

Aujourd’hui, il est crucial pour une entreprise de développer un programme d’engagement solidaire.

“Ça a beaucoup évolué ces dernières années. Quand j’ai commencé il y a 4 ans, je voyais la RSE comme un “nice to have” alors qu’aujourd’hui “c’est un must have.” 

Nina Zellweger, Responsable RSE 

“Aujourd’hui, les employés cherchent à travailler pour des entreprises qui ont du sens, nos clients analysent aussi beaucoup nos activités avant de faire un choix sur tel ou tel produit,  et enfin, les investisseurs commencent aussi à analyser l’impact des entreprises avant d’investir. Donc au-delà de la responsabilité civique de l’entreprise, je pense que c’est crucial de s’engager dans ces thématiques-là. On le voit aussi avec les législations qui deviennent de plus en plus importantes.”

Le leadership doit être un acteur majeur de l’engagement. 

“Pour moi, ce genre de programmes doit faire partie de l’ADN et de la culture de l’entreprise et il n’y a personne qui peut mieux représenter cela que notre CEO.” 

Nina Zellweger, Responsable RSE 

“La première chose qui nous a motivés à lancer un programme d’engagement, c’était la volonté de notre CEO, il a informé un jour notre équipe RH qu’il souhaitait pouvoir donner cette opportunité à tous nos collaborateurs. Le sujet humain le touche beaucoup, donc pour lui c’était important qu’on puisse trouver un moyen de soutenir nos communautés.”

Il faut se faire accompagner pour structurer son programme et booster l’engagement des employés.

“On n’avait aucun programme avant de mettre en place la plateforme Alaya by Benevity. On a tout construit quand on a implémenté l’outil.” 

Nina Zellweger, Responsable RSE 

“Quand j’ai commencé à travailler dans la RSE, je ne m’imaginais pas lancer un programme de A à Z sans expertise. En termes de ressources et de temps, ça nous a semblé plus judicieux de travailler avec une plateforme qui allait pouvoir nous guider à travers les différentes étapes avec une expertise qu’on aurait pas forcément eue en interne.”

Il faut être très régulier dans la communication.

“C’est vrai que quand on annonce un programme, les gens sont plein de bonne volonté et très heureux d’avoir cela à disposition. Mais on est tous très occupés dans nos tâches du quotidien, et on oublie rapidement les bénéfices ou opportunités qui nous sont offerts. Ça a été un grand travail de communication pour que le programme prenne.”