Danielle Bryner
Directrice de la communication institutionnelle et du développement durable
L'Oréal en Suisse
Suisse
- Développement durable
- Responsabilité sociétale des entreprises
- Engagement des employés
- Volontariat
Depuis plus de 110 ans, L’Oréal est le leader mondial de la cosmétique. L’entreprise est aujourd’hui présente dans 130 pays du monde et compte plus de 85 000 collaborateurs. La filiale suisse du Groupe, pour laquelle Danielle Bryner travaille depuis 16 ans, compte, quant à elle, près de 400 employés, soit près de la moitié au siège, et l’autre moitié sur le terrain. C’est après diverses expériences, notamment dans l’industrie de la mode et celle des instruments d’écriture, que Danielle Bryner a rejoint L’Oréal. Au départ, elle occupe le poste de chargée de communication et des relations publiques, avant d’être nommée responsable du développement durable et de la communication institutionnelle.
Son engagement personnel
L’injustice sociale
Un sujet qui me touche particulièrement, c'est l'injustice sociale, sous toutes ses formes. Et, plus particulièrement, la discrimination et les inégalités qui découlent de cette injustice. Et si on parle d'inégalité, l'accès à l'éducation est la cause qui m’est la plus chère. Je pense que c'est un puissant facteur de changement qui contribue à plus de stabilité sociale. Danielle Bryner, Directrice de la communication institutionnelle et du développement durable
L’environnement
J'ai évidemment aussi un grand faible pour la planète, malgré le fait que je suis une personne plutôt urbaine. J'ai toujours été très connectée à la nature. Pour moi, la nature est une formidable source d'émerveillement au quotidien, (...) un espace de ressourcement et de recueillement, des moments de tête-à-tête avec soi-même qui sont absolument essentiels et nécessaires. Et la dégradation de notre environnement, de notre milieu de vie que l'on observe depuis un certain temps, qui est vraiment tangible et palpable aujourd'hui, avec des événements climatiques extrêmes, me touche vraiment. Danielle Bryner, Directrice de la communication institutionnelle et du développement durable
L’Oréal et son but porteur d’engagements
« Create the beauty that moves the world », ou « Créer la beauté qui fait avancer le monde » : voilà le but qui anime L’Oréal.
Et selon Danielle Bryner, il est rempli de sens.
C’est le mot « moves », plus particulièrement, qui apporte sa profondeur à l’expression, grâce à son double sens.
D’abord, parce qu’il signifie toute l’émotion qui est propre à l’industrie du groupe, laquelle répond à des besoins profonds et universels de l’humanité, bien loin, donc, d'une perception de l'industrie de la beauté comme étant futile et superficielle.
Ensuite, parce que le terme renvoie au fait de faire bouger les lignes. Parce que L’Oréal est conscient d’avoir, en tant que leader dans son domaine, un impact environnemental et social de taille. C’est justement précisément cette responsabilité qui pousse le groupe à adopter un rôle d’exemplarité, afin de faire avancer de multiples causes.
Les principales causes soutenues et les actions qui en découlent
L’Oréal s’engage principalement aux côtés des femmes, via sa Fondation, à la fois pour leur permettre d’exprimer leur plein potentiel, mais aussi pour leur permettre d’avoir un impact sur la société. C’est là un engagement fort qui s’appuie sur trois piliers :
- La recherche scientifique, la science étant l’ADN du groupe, et, par extension, la lutte contre le plafond de verre qu’expérimentent les femmes dans ce secteur.
- La beauté inclusive. Convaincu que la beauté est une force qui peut générer de l’inclusion et de la confiance en soi, L’Oréal a développé un programme dédié à cette thématique : Beauty for a Better Life. Il tient en deux volets. L’un dit « socio-esthétique », qui a pour but de renforcer la confiance en soi notamment via des ateliers, l’autre d’accès à l’éducation et à la formation, en l'occurrence à des métiers de la beauté, qui permettent d’accéder à des revenus.
- L’action climatique, parce que les femmes sont les premières victimes du dérèglement climatique. La fondation active donc plusieurs programmes en ce sens-là.
Avec son programme L’Oréal pour le Futur, le groupe s’engage aussi pour le développement durable. Il comporte trois piliers :
- Transformer l’activité, les infrastructures et les process de l’entreprise afin de les inscrire dans les limites planétaires.
- Miser sur une approche collaborative en associant tout son écosystème business (fournisseurs, clients, consommateurs, communautés locales) à la transformation du groupe.
- Au-delà de la transformation de son modèle économique, contribuer à relever les défis planétaires en répondant aux besoins environnementaux et sociaux les plus urgents, via différents fonds, tels que le fonds d'investissement impact, d’un montant de 100 millions d'euros, dédié à la régénération des écosystèmes ainsi qu’à l’économie circulaire.
Le Citizen Day, ou comment L’Oréal Suisse parvient à mobiliser chaque année ses collaborateurs ?
Le volontariat en entreprise, c'est un moyen pour nous non seulement de défendre certaines causes et d'apporter un soutien concret au tissu associatif local, mais aussi de nourrir une culture d'entreprise de la durabilité. On s’efforce, chez L’Oréal en Suisse, de cultiver et de développer cela au quotidien. Danielle Bryner, Directrice de la communication institutionnelle et du développement durable
Une stratégie de décentralisation pour une plus grande mobilisation
L’Oréal a mis en place une véritable stratégie de décentralisation :
- Dans chaque pays, le groupe a nommé un chargé de développement durable. C’est le cas de Danielle Bryner qui a été nommée pour la Suisse. Leur mission ? Créer, au niveau local, une culture de durabilité au sein des équipes et conduire la transformation en déployant la stratégie du groupe à plus petite échelle.
- En Suisse, la filiale a mis en place une gouvernance solide. Ici, l'objectif était d'abord d'identifier tous les leviers d'action pertinents, soit dans les domaines dans lesquels une marge d'amélioration significative était possible.
- Des groupes de travail multi-métiers, composés essentiellement de managers, ont été créés afin de s’attaquer à ces différents domaines dans lesquels il est possible de réduire l’impact du groupe.
- Suite à cela, les managers sont chargés de mobiliser leurs équipes dans cette aventure de transformation.
Un engagement citoyen des collaborateurs
Tous les ans, depuis 2010, L’Oréal donne l’occasion à ses collaborateurs de participer, sur leur temps de travail, à une journée de volontariat dans le domaine social ou environnemental. C’est le Citizen Day.
Pour Danielle Bryner, c’est une journée phare dans la vie de L’Oréal Suisse. Et elle est très attendue. D’ailleurs, le taux de participation n’a cessé d’augmenter au fil des années, pour atteindre près de 60 % avant la pandémie.
L’Oréal Suisse collabore depuis plusieurs années avec Benevity via la plateforme d’engagement solidaire Alaya by Benevity. Le soutien de la plateforme se porte sur différents aspects du Citizen Day :
- La construction d’un catalogue d’activités de volontariat, qui sont ensuite proposées aux collaborateurs. Elles se déroulent sur plusieurs thématiques et régions. Le but de l'outil, c’est de mobiliser un maximum de collaborateurs en fonction des causes qui sont chères aux uns et aux autres, ainsi que de leur localisation géographique.
- La poursuite des collaborations avec les associations auprès desquelles L’Oréal est historiquement engagé, mais aussi la création de nouveaux partenariats avec des organisations œuvrant pour l’une des 5 thématiques suivantes :
- La lutte contre l’exclusion ;
- La solidarité intergénérationnelle ;
- Le handicap ;
- L’environnement ;
- Et l’action pour l’emploi.
- Les actions de communication interne, menées en amont de cette journée de volontariat, notamment grâce à l’interface digitale mise en place à cet effet.
Le Citizen Day, une belle réussite
Aux yeux de Danielle Bryner, le Citizen Day est une vraie success-story !
"Chez L'Oréal, nous avons une population qui est plutôt jeune. Mais je dirais que l'engagement citoyen est palpable dans toutes les tranches d'âges. Et c'est là que réside vraiment la force de cette journée. C'est l’un des effets collatéraux bénéfiques, cette capacité à fédérer tous les employés, quelles que soient leurs motivations, autour de valeurs communes, puis d'un projet commun. Donc, je dirais que le Citizen Day, c'est une success-story : le bouche-à-oreille fonctionne, c’est un moment qui est attendu, un moment clé dans la vie de l'entreprise. Et voilà, ça marche tout seul !" Danielle Bryner, Directrice de la communication institutionnelle et du développement durable
D’ailleurs, les résultats sont tangibles !
En 2022, le Citizen Day a eu lieu au mois de juin. L’occasion pour le groupe de :
- Proposer une quinzaine d’actions environnementales et sociétales ;
- Mobiliser 50 % des collaborateurs ;
- Et finalement, générer près de 1000 heures de volontariat sur une journée !
Les conseils de notre leader d’impact
Danielle Bryner formule plusieurs conseils aux entreprises qui souhaitent améliorer ou lancer leur propre programme :
- D’abord, mettre en place une gouvernance. C’est un point essentiel selon elle, notamment le fait de définir les rôles et les responsabilités de chacun.
- Puis, il est nécessaire d’identifier les enjeux et les axes d’amélioration, lesquels sont propres à chaque entreprise ou industrie, dans un contexte donné.
- Vient ensuite le temps d’établir une feuille de route qui définit des objectifs ambitieux, certes, mais avant tout réalistes.
- Dès lors, il faut allouer des ressources humaines et financières afin de permettre au programme d’exister.
- Il faut aussi définir un calendrier, avec des jalons, pour rendre l’objectif, souvent long terme, plus digeste.
- Enfin, nommer un leader est essentiel. Mais attention, ce n’est pas pour autant lui qui doit porter tout le projet sur ses épaules. Il faut que cette durabilité puisse vivre à tous les niveaux, au sein de toutes les équipes. Elle doit infuser partout.
Ici, Danielle Bryner met en avant le volontariat en entreprise comme levier puissant pour engager toutes les parties prenantes internes, et ainsi nourrir une culture vivante de la durabilité au sein de l’entreprise.
Le développement durable, c’est l’affaire de tous
Je pense qu'effectivement, le développement durable, c’est l’affaire de tous. Nous tous, experts et moins experts, sommes en mesure, d’avoir une opinion sur le sujet, voire un plan d'action, et le partager. Donc, je pense que l’inspiration est à 360°. Elle vient de partout.
Danielle Bryner, Directrice de la communication institutionnelle et du développement durable
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